Pour marcher, courir, réfléchir; aimer… notre corps consomme de l'énergie. Où la trouve-t-il? Tout simplement dans les aliments. A part l'eau, tous apportent en effet des calories énergétiques. Pendant et après la maladie, nous en avons particulièrement besoin. Mais que mettre à son menu quand l'appétit n'est pas toujours au rendez-vous? 

La théorie, déjà. Pour maintenir un bon état général, il est important de manger des aliments riches comme de la viande, du poisson, des œufs, des laitages, du miel. . Ce qui n'empêche pas de faire le plein de vitamines, donc de fruits et de légumes. En pratique, pas question de se forcer. Avant tout, se faire plaisir! Mais que va dire la balance? On croit souvent que la chimiothérapie va forcément faire perdre du poids puisqu'elle entraîne- on ne le sait que trop bien- des risques de nausées et de vomissements. Mais ces effets désagréables sont beaucoup mieux contrôlés aujourd’hui et il se produit finalement plus souvent l'inverse. En clair, on prend souvent des kilos. Cette prise de poids s'explique essentiellement par une modification de notre comportement alimentaire: quand on se sent nauséeuse, manger quelque chose de sucré fait souvent du bien. Alors on, grignote … Et comme on a ralenti son rythme de vie et souvent arrêté de travailler, on brûle moins. Tout simplement. Des modifications hormonales interviennent sans doute aussi, tout comme des susceptibilités individuelles, impossibles à prévoir au départ. Alors que faire pour préserver sa silhouette? Certainement pas se mettre au régime! Le plus sage: essayez de conserver une alimentation équilibrée, continuer à bouger, à marcher et… ne pas en faire un drame. Lorsque le rythme de vie normal reprendra, les kilos se calmeront. Et si cela ne suffit pas, vous aurez la force de les faire disparaître, pare exemple en reprenant le sport. Je sais, être patiente, ce n'est pas facile, mais c'est ainsi. Chaque chose en son temps. Un petit souvenir pour terminer "Vous avez grossi ?", m'avait demandé le cancérologue après quelques séances de chimio. La question m'avait surpris et pour tout vous dire surtout agacée. "Il est au courant que les chimio, ça donne super envie de faire la fête"? m'étais-je dit. Après j'ai compris. En fait c'était gentil. Il voulait me prévenir que cela pouvait arriver. C'est fou comme on peut être susceptible quand on n'est pas au mieux de sa forme alors que souvent on veut nous aider. A méditer, non ? …
Dominique Pierrat